Conseau est un projet d’objet résilient autour de la question du gâchis d’eau dans le milieu domestique et ses potentielles réutilisation.
L’enjeu de ce projet est aussi de proposer un objet accessible à tous par ses matériaux le constituant ainsi que une notice de confection simple et clair.
» […] Il est indéniable que nous ne pouvons pas faire de l’activité humaine une activité résiliente qui n’aurai aucun impacte sur notre environnement. Cependant il reste néanmoins possible de réduire au maximum les effets néfastes. Il me semble que nous perdons souvent de vue que ce n’est pas seulement la production humaine qui polluent notre planète mais aussi notre activité de manière générale . C’est a dire que autour de nous gravitent tout un tas de processus du quotidien que nous considérons comme bénin et qui pourtant à l’échelle mondial représente énormément d’énergie souvent perdue. Si nous prenons l’exemple des citernes postées en haut des buildings américains, quand un habitant utilise un robinet alors l’eau s’échappe de la citerne pour descendre jusqu’à l’usager. A ce moment précis l’eau durant sa chute emmagasine de l’énergie dite « cinétique ». Cette énergie produite par le simple phénomène de gravité est présente partout autour de nous mais elle n’est pas récoltée. Ce sont de simple choses , en apparences, qui peuvent changer l’impacte que nous avons sur la planète. La résilience avant d’être « appliquée » à des domaines complexes et subsidiaires devrait en premier lieu porter sur les activités les plus basiques de notre quotidien. Faire la résilience de notre activité humaine à mon sens ne peut se faire par de grand changement globaux et radicaux mais plutôt une large gamme d ‘actions localisées et sensées dans une idée de « step by step ». […]
Selon le CI. Eau (centre d’information sur l’eau) les chasses d’eau représentent 20 % de la consommation domestique en eau des Français.
En Belgique, les toilettes représentent 35 % de la consommation en eau potable. Le second poste le plus important sont les douches et bains.
L’utilisation de l’eau par un ménage français est destiné à 60 % pour l’hygiène corporelle et domestique et à l’évacuation des toilettes et seulement à 1 % à la boisson.
En moyenne
12000 litres consommés par pers./an pour la chasse d’eau
9 litres par chasse d’eau
18 litres par chasse d’eau sur un vieux modèle
Une personne va 4 fois par jour aux toilettes, cela représente 36 litres d’eau par jour
Solutions existante
Remplacer son réservoir classique par une chasse d’eau à double commande, pour adapter le volume d’eau nécessaire à chaque utilisation et réduire sa facture d’eau par 2. Une chasse d’eau à double commande permet le choix entre deux volumes d’eau à déverser pour la même efficacité au final, soit au maximum 6 litres par cycle et 3 litres en utilisation légère. A partir de 50 euros.
Contrôler sa consommation par un kit de 2 plaquettes Eco-wc insérées au fond du réservoir des toilettes. Celles-ci forment un barrage dans le réservoir de toilette, qui sert à retenir le surplus d’eau, normalement gaspillé lors de la chasse d’eau. Plus de 4 000 litres d’eau économisés par an/personne pour un réservoir classique.
Vérifier s’il n’y a pas de fuites en versant un colorant alimentaire dans le réservoir, voire directement dans la cuvette : si les parois de la cuvette se colorent, c’est qu’il y a une fuite.
La récupération d’eau de pluie consiste en la mise en place d’un système pour stocker l’eau pluviale et l’utiliser, par la suite, de manière collective ou individuelle.
Elle nécessite une installation qui peut varier dans sa complexité suivant l’utilisation finale (à but de consommation comestible ou non).
L’eau de pluie légèrement purifiée peut servir à quantité d’autres applications. On peut facilement utiliser l’eau de pluie pour les toilettes, l’arrosage du jardin, le nettoyage, ou la lessive.
Toilette sèche
Les toilettes sèches ne consomment pas d’eau et ne nécessitent pas de raccord à l’égout.
Les toilettes sèches consistent en une cuvette spéciale installée sur un réservoir de compostage dans lequel les excréments sont mis à composter. L’humidité provenant de ceux-ci produit de la vapeur qui est évacuée par un système de ventilation. Une fois par an environ, le compost (quelques seaux) doit être évacué.
Toilettes à litière biomaîtrisée (ou TLB)
Les TLB sont des toilettes où l’on ajoute aux selles quotidiennes un substrat organique riche en carbone (sciure de bois, végétaux broyés) afin d’obtenir un mélange semi-solide facile à composter….
Toilettes sans joints à chasse rotative
Les toilettes sans joints à chasse d’eau rotative permettent de ne plus avoir de micro-fuites d’eau dans les toilettes causées par l’usure ou l’entartrage des joints des systèmes à cloches.
Elles s’installent sur tous types de sièges de toilettes fixés au sol, la chasse d’eau rotative est un baquet situé en interne de la partie haute du réservoir qui pivote sur son axe par action manuelle d’un bras de levier. L’eau tombe de plus haut et permet à ce type de chasse de garder la même puissance avec moins d’eau. Optimisée pour 5 litres, cette chasse évacue au choix de l’utilisateur entre 2 et 6 litres.
Aspirambo
Les grands ensembles HLM des années 1960 bénéficiaient déjà de WC spéciaux, les aspirambo, n’utilisant que 7 litres d’eau.
Constat
Des solutions pour un consommation d’eau réduite ou alors des système sans eau avec finalité de composte. Aucune solutions pour récupérer les eaux très peu usées du reste du foyer afin de la réutiliser.
Problématique
Revaloriser les eaux couramment utilisées dans un foyer afin de les réutiliser en guise de chasse d’eau pour les toilettes.
