Dakar, 2032, 19h, la nuit tombe sur l’avenue Lamine Gueye.
L’air se rafraichît et une une canopée de fibres optiques s’illumine, les citadins se regroupent sous la lumière douce émanant d’une forêt de lampadaires d’un nouveau genre.
Ces « arbres » autonomes ont su s’intégrer dans le paysage urbain, créant de la vie de jour comme de nuit.
Le jour, les panneaux solaires disposés à la manière de feuilles d’arbres emmagasinent l’énergie du soleil, et créent un espace de rencontre et de convivialité à l’ombre. L’excédent d’énergie permet d’alimenter les besoins électriques des maisons ou d’être stockées via des batteries, permettant une génération décentralisée d’énergie, ce qui permet de combler les irrégularités liées aux coupures électriques (délestages).
La nuit, les lumières générées par l’ensemble de la structure sont diffusées par les fibres optiques qui s’enchevêtrent entre elles, créant des combinaisons complexes de lumières tamisées.
La forêt de Lumière économise l’énergie générée : elle ne s’illumine en effet qu’au passage des citadins via des capteurs de mouvements. Des prises électriques sont situées au pied des lampadaires, permettant de recharger son téléphone.
Quand vient la saison des pluies, de Juillet à Septembre, l’architecture entremêlée des fibres fournit un abri contre la pluie. Des paratonnerres captent la foudre pour le redistribuer au réseau électrique et éviter les accidents d’électrocutions, jusque là pas si rare. Les lampadaires peuvent alors sauver des vies.
D’ailleurs ces « forêts » s’étendent d’ailleurs au delà de la ville, elles colonisent l’espace rural en fournissant de l’énergie, de la lumière et des abris aux villages jusque là difficilement fournis en électricité. La différence entre la ville et la campagne ne se base désormais plus sur l’accès à l’énergie électrique.