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Expérimentation, Méthodologie et Innovation

artisan.E céramiste

Marie Truffier

chaîne opératoire d’un atelier de céramiste

chaîne opératoire et écosystèmes interconnectés

Après cette esquisse faisant émerger les différentes interactions entre l’artisan.e céramique et le réseau d’autres professions / activités avec lesquelles iel peut travailler, il a fallu choisir un moment, un point à approfondir.

fabrication d’un moule (pièce personnelle), ici plâtre + jute.

Rappelons la chaîne opératoire d’un artisan.e céramiste :

> Fabrication de la pièce en terre qui permettra de fabriquer le moule
> Fabrication du moule (sur la forme précédemment réalisée) : plâtre + renforcement toile de jute trempée dans le plâtre.
> Démoulage de la pièce en terre : le moule est prêt. Il faut attendre qu’il sèche, le poncer un peu… = travail de finition.

> Coulage de la barbotine dans le moule prêt.
> Revidage
> La pièce sèche, le moule sèche aussi.

J’ai décidé que j’allais essayer de penser une autre manière de traiter l’avant-coulage, c.a.d. tout le moment de la fabrication de la forme en terre et du moule (voir ce qui est en gras ci-dessus), qui est procédurier et long.

faire intervenir un nouveau lieu : le fab-lab

Dans la chaîne opératoire décrite, tout se passe dans l’écosystème de l’atelier. Mais penser en dehors de cette échelle là peut nous intéresser pour revisiter l’avant-coulage. Notamment si l’on introduit le fab-lab dans nos réflexions.

Piste 1

Peut-on directement à l’aide d’imprimantes 3D imprimer le moule ?
Un moule pour fonctionner avec la céramique doit :
– être poreux ( le plâtre est parfait pour cela)
– ne pas se déformer
– ne pas accrocher.

https://pinshape.com/items/4603-3d-printed-minion-dave-mold

« sets in less than 10 minutes so printing molds is a great way to build an army fast 🙂 »

dan steele

Dan Steele, sur Pinshape nous propose un moule pour imprimer un Minion (forme complexe) et dit que c’est très rapide. Néanmoins, cela ne peut pas marcher avec la céramique parce qu’un matériau plastique n’a pas les qualités du plâtre.

Imprimer un moule directement semble difficile avec les technologies actuelles. D’autant plus que ce n’est pas possible aujourd’hui d’imprimer du plâtre pour en faire des moules. Certaines technologies utilisent du plâtre, mais en étant imprimé il devient très très fragile et doit être recouvert de résine pour résister aux chocs. cf https://www.whiteclouds.com/3DPedia/plaster-based.html

PISTE 2

Peut-on imprimer le modèle du moule ?

Ici, la pièce en céramique que l’on veut obtenir.
Imaginons que nous imprimons en 3D une sorte de « chaussette » en plastique qui a pour forme la pièce que nous souhaitons obtenir. La chaussette serait la sorte de structure du moule.
Dans cette chaussette nous coulons du plâtre liquide.
Une fois le plâtre sec, nous pouvons lui ôter sa chaussette de plastique, en la découpant.
Le moule est prêt et est en plâtre !

Cette méthode là revisite la chaîne opératoire :
– Impression du volume chaussette en plastique au fab-lab
– Retour à la maison, coulage du plâtre
– Une fois le plâtre sec, découpage du plastique (que l’on garde et qu’on ramène au fab-lab la prochaine fois)
– le moule est prêt, la céramique est coulée.

Finalement, on travaille par le vide. C’est le vide qui dessine la forme du moule chaussette, alors qu’avant le moule épousait le plein. On a donc moins de matière utilisée pour la forme.
Il faut par contre penser au recyclage de la matière chaussette. Elle peut d’ailleurs être réalisée avec un matériau imprimable biosourcé.

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